Un projet de
science participative invite les internautes à aider au traitement des données
observées par le radiotéléscope européen Lofar.
Première image
d’un trou noir, révélée, en avril 2019, par les scientifiques de la
collaboration Event Horizon Telescope.
Première image
d’un trou noir, révélée, en avril 2019, par les scientifiques de la
collaboration Event Horizon Telescope. DPA/Photononstop
Si étonnant que
cela puisse paraître, les astronomes ont besoin de vos yeux. Voici pourquoi.
Tout part de Lofar (Low Frequency Array), un radiotélescope européen composé de
quelque 100 000 antennes réparties un peu partout sur le continent autour d’un
cœur de stations situé aux Pays-Bas. Ce réseau constitue un instrument virtuel
géant d’environ 1 500 km de diamètre, qui observe toute une variété de
phénomènes astronomiques dans la gamme des ondes radio. Parmi ceux-ci, on
trouve les jets immenses de particules qu’émettent les trous noirs supermassifs
trônant au centre des galaxies.
« Lofar a
couvert 20 % du ciel et détecté 4 millions de sources. Mais, pour les traiter,
nous ne sommes que 200 astronomes avec peu de temps », Cyril Tasse
Les astronomes
ont un double problème. Le premier tient au fait que, si leur instrument
détecte bien les effets de ces jets, il ne voit pas les galaxies qui les ont
engendrés. Il faut donc comparer « à la main » les cartes galactiques avec les
observations de Lofar. Or, ce dernier est trop performant, et c’est là le second
tourment des chercheurs. Comme l’explique Cyril Tasse, astrophysicien à
l’Observatoire de Paris, « énormément d’informations entrent dans cet
instrument qui est à la fois doté d’une haute résolution et d’un grand champ.
Notre problème, c’est que nous avons vraiment beaucoup d’objets. Lofar a
couvert 20 % du ciel et détecté 4 millions de sources, dont 150 000 sont
complexes. Mais, pour les traiter, nous ne sommes que 200 astronomes avec peu
de temps. »
Fraction de ciel
D’où l’idée de
faire appel au public, dans un projet de science participative baptisé « Lofar
Radio Galaxy Zoo ». Sur des images où sont superposées les mesures de Lofar et
une photographie de la même fraction de ciel, les internautes sont invités à
analyser la forme des jets et à pointer la galaxie qui leur semble en être
l’origine. Et aussi à signaler ce qui leur semble des erreurs d’imagerie. «
C’est un travail que l’œil humain sait bien faire, assure Cyril Tasse. Notre
objectif est de faire passer chacune des 150 000 sources complexes devant cinq
observateurs différents. Si tout le monde voit la même chose, on pourra
considérer comme peu vraisemblable l’hypothèse que cinq personnes se trompent.
» Vendredi 28 février, trois jours seulement après la mise en ligne de l’outil,
près de 1 500 « astronomes-assistants » s’étaient pris au jeu, qui avaient
procédé à plus de 80 000 traitements, soit plus de 10 % du total.
Unos
astrónomos buscan ojos para rastrear agujeros negros
Un proyecto
científico participativo invita a los usuarios de Internet a ayudar a procesar
los datos observados por el radiotelescopio europeo Lofar.
Primera imagen
de un agujero negro, revelada en abril de 2019 por científicos de la
colaboración Event Horizon Telescope.
Por sorprendente
que parezca, los astrónomos necesitan tus ojos. He aquí por qué. Todo comienza
con Lofar (matriz de baja frecuencia), un radiotelescopio europeo compuesto por
unas 100.000 antenas repartidas por todo el continente alrededor de un núcleo
de estaciones ubicadas en los Países Bajos. Esta red es un instrumento virtual
gigante de aproximadamente 1.500 km de diámetro, que observa una variedad de
fenómenos astronómicos en el rango de las ondas de radio. Entre estos se
encuentran los enormes chorros de partículas emitidas por agujeros negros supermasivos
entronizados en el centro de las galaxias.
“Lofar ha
cubierto el 20% del cielo y ha detectado 4 millones de fuentes. Pero, para
tratarlos, solo somos 200 astrónomos con poco tiempo ”, Cyril Tasse
Los
astrónomos tienen un doble problema. El primera es que, si su instrumento
detecta bien los efectos de estos chorros, no ve las galaxias que los
generaron. Por lo tanto, los mapas galácticos deben compararse "a
mano" con las observaciones de Lofar. Sin embargo, este último es
demasiado eficiente, y este es el segundo tormento para los investigadores.
Como explica Cyril Tasse, astrofísico del Observatorio de París, "mucha
información entra en este instrumento, que tiene a la vez alta resolución y un
gran campo. Nuestro problema es que realmente tenemos muchos objetos. Lofar ha
cubierto el 20% del cielo y ha detectado 4 millones de fuentes, de las cuales
150,000 son complejas. Pero, para tratar con ellos, solo somos 200 astrónomos con
poco tiempo. "
Fracción del cielo
De
ahí la idea de atraer al público, en un proyecto de ciencia participativo
llamado "Lofar Radio Galaxy Zoo". En las imágenes superpuestas por
las medidas de Lofar y una fotografía de la misma fracción del cielo, los usuarios
de Internet están invitados a analizar la forma de los chorros y señalar la
galaxia que les parece ser el origen. Y también para informar lo que les
parecen errores de imagen. "Es un trabajo que el ojo humano sabe hacer
bien", dice Cyril Tasse. Nuestro objetivo es poner cada una de las 150,000
fuentes complejas frente a cinco observadores diferentes. Si todos ven lo
mismo, la suposición de que cinco personas están equivocadas puede considerarse
improbable. A partir del viernes 28 de febrero, solo tres días después de que
la herramienta se pusiera en línea, casi 1,500 "astrónomos
asistentes" se prestaron al juego, que habían realizado más de 80,000
tratamientos, o más del 10% de los total
DAVID GAYO
RODRÍGUEZ (4º ESO – A)